Le gouvernement accélère les grands projets européens d'intérêt commun. Financement du Fonds Ipcei créé pour la microélectronique et prolongé par la manœuvre 2020
Microélectronique et batteries. Et dans la phase suivante, les technologies de l'hydrogène, les voitures à conduite autonome, l'internet des objets, la cybersécurité. L'Italie, avec un peu de retard, tente de financer la participation à de grands projets d'intérêt européen commun (Ipcei), une bonne occasion de promouvoir les chaînes d'approvisionnement made in Italy dans les technologies les plus innovantes en agrégeant plusieurs entreprises autour d'un chef d'équipe. Après quelques tentatives vaines, le ministère du développement économique a réussi à obtenir 950 millions dans le cadre du décret d'août. Ce n'est probablement pas suffisant, mais cela permet de mettre en évidence une partie du travail qui a été entamé.
Allons-y dans l'ordre. En 2014, une communication de la Commission européenne a créé une voie spéciale pour ce type de projet, avec la possibilité pour les États participants de voir une aide d'État substantielle autorisée pour soutenir l'investissement privé. Il aura fallu plus de quelques années pour que la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni notifient le premier projet commun, dans le domaine de la microélectronique, en 2018. Pour l'Italie en particulier, l'aide autorisée était de 800 millions. Avec la loi de finances 2019, le gouvernement n'en a toutefois alloué qu'une partie, 410 millions plus tard entièrement engagés dans des initiatives dans cinq domaines confiés à STMicroelectronics et à la Fondazione Bruno Kessler : puces à haute efficacité énergétique, semi-conducteurs de puissance, capteurs intelligents, équipements optiques avancés et matériaux composites.
La Commission européenne a ensuite approuvé, en décembre 2019, le premier Ipcei sur les technologies liées au développement de batteries innovantes, qui implique 572 millions d'aides publiques pour l'Italie. Un deuxième Ipcei sur les batteries, d'un montant de 600 millions d'euros supplémentaires pour l'Italie, devrait également être approuvé d'ici 2020. Dans les deux cas, Bruxelles vise un saut technologique afin d'acquérir une position de leader dans la production de véhicules à propulsion électrique et le stockage de l'énergie provenant de sources renouvelables. Ces accélérations significatives sur le front européen ont incité le gouvernement, avec la loi de finances 2020, à étendre le périmètre du Fonds, initialement créé uniquement pour la microélectronique, aux futurs Ipcei. Mais là, Mise n'a obtenu que 100 millions contre une demande initiale de 1,2 milliard pour la période 2020-2027. Cela nous amène au décret d'août et aux 950 millions alloués, qui, tout compte fait, pourraient suffire à compléter la dotation sur la microélectronique et à financer partiellement le projet Batterie 1, tandis qu'il faudra ensuite trouver de nouvelles ressources pour Batterie 2 et pour les futurs projets concernant les autres chaînes de valeur stratégiques identifiées par Bruxelles, à savoir les technologies et systèmes de l'hydrogène, les voitures "vertes" et autonomes, la santé intelligente, l'industrie à faible émission de carbone, l'internet des objets dans l'industrie et la cybersécurité. L'Italie, avec un appel à manifestation d'intérêt en soumettant des projets d'investissement privés, a déjà recueilli de nombreuses adhésions potentielles. Pour Batteries 1, par exemple, Mise avait mentionné Fca, Enel, Terna, Seri group, entre autres. Pour Batteries 2, il y aurait déjà une douzaine d'entreprises intéressées. Le problème, explique l'un des techniciens qui travaillent sur le dossier, est que, comme cela s'est déjà produit dans d'autres pays européens, il n'est pas exclu que ceux qui s'inscrivent sur la vague d'enthousiasme se retirent, s'enlisant dans des procédures trop lourdes tant en termes économiques qu'en termes de travaux préparatoires. Cela est particulièrement vrai pour les petites et moyennes entreprises, qui devraient être accrochées au train de la chaîne d'approvisionnement technologique mais qui risquent de ne pas avoir la structure ni les moyens d'aborder des programmes particulièrement complexes, même dans la phase de gestion et d'organisation.
Source officielle: https://www.ilsole24ore.com/art/a-chip-batterie-e-idrogeno-1-miliardo-dl-agosto-ADSLN8j